Durant les longues années d’absence, des années où ils nous ont manqué, les Gallois de Jack ont fait évoluer leur pop vers de nouveaux horizons. Dès l'introductif titre éponyme, on imagine le nouvel univers de Jack. Car, pour Jack, il n’est pas question de stagner et de ressortir les mêmes recettes qu’ils maîtrisent parfaitement. Sans révolution violente et malencontreuse, Jack marche sur une fine courbe fuyante, limitrophe à plusieurs dimensions (le magistral et très groovy "The emperor of London" et sa machinerie vocale). En funambule, ils parviennent à conserver un équilibre idéal (entre les classiques "With you i'm nothing" ou "That's the way we make it", le popisant et euphorique "Sleepin' makes me thirsty" et l'électro-rock-ambiant "No north left" qui cloture l'album). Sur « The end of the way it’s always been », ils intègrent des rythmes électroniques, des effets numériques à des mélodies toujours autant classiques (dans le bon sens du terme). Le résultat est largement à la hauteur de nos espoirs, de notre impatience. C’est un vrai régal, un disque pour esthète. Notamment avec le sommet de "The end of the way it's always been", véritable chef d'oeuvre, vrai perle éblouissante, leur "discocafesociety". "The end of the way it's always been" est à coup sur un des grands disques de l'année. On espère seulement ne pas attendre autant longtemps avant de découvrir la suite de leur discographie, leurs nouvelles visions étranges et nuptiales. Jack en empereur du Londres by night quel beau rêve inaccessible. |