Quelques mois à peine, après leur retour vivifiant avec « The green album » dont le succès commercial atteint peu à peu des sommets, Weezer sort son quatrième disque. Sans conteste, leur meilleur à ce jour, le plus aboutit et au final celui qui devrait rester comme un classique. Car si on n’y retrouve pas la fraîcheur de leur premier opus, « Maladroit » est un disque plus complet, plus apte à demeurer dans l’histoire du rock. Si « Pinkerton » et « The green album » étaient sympathiques, ils faisaient preuve d’une certaine maladresse (notamment « Pinkerton » qui résonne encore comme un brouillon). Avec « Maladroit », tout est ok pour un véritable redécollage des Américains. En changeant légèrement de route et en abandonnant quelque peu le rock pour « college radio », Weezer augmente son spectre en y intégrant des colorations inhabituelles. Avec une rythmique moins rock’n’roll qui interpelle nos sens funk, Weezer relève un défi qui se révèle largement gagnant. Weezer, jusqu’à présent groupe honnête et séduisant par ses power-pop songs accrocheuses et vitaminées, devient peu à peu très très bon groupe de musique, voire plus. |