Groupe : Oceansize

Producteur : Non disponible

Distribution : Beggars banquet

Année : 2004

Genre : Metal

A i-muzzik, nous ne sommes pas fan de metal. Il est facile de le lire et il n’y a pas de quoi en faire un drame tant ce genre ne peut au fil des années que se révéler mineur, ne peut qu’engendrer l’ennui et la paresse, péché mortel parmi d’autres, mais plus grave que les autres dans le rock. Avec Oceansize les choses sont peut-être moins tranchées, nous devons faire preuve d’un peu plus de considération et de patience pour comprendre s’il s’agit d’un énième groupe de métal crasseux et gras du bide, groupe à laisser de coté ou si nous avons à faire à quelque chose de plus subtil, de plus difforme. C’est le coté post-rock, la mise en place d’atmosphère planante qui nous laisse perplexe face à ce, qui en d’autres lieux, autres moments, n’aurait entraîné qu’un rictus moqueur et grossier. Oceansize est un groupe schizophrène qui tente le grand écart entre Labradford, les expérimentations formelles de Jim O’Rourke et la bêtise de la majorité des groupes de metal. Et si « Effloresce » ne parvient pas à nous convaincre, on ne trouve pas de réponses définitives à nos questions, à cette sensation diffuse d’erreur qui nous serre la gorge au moment d’écrire. Mais, à trop faire le grand écart, on risque l’élongation musculaire. Chose qui guète dangereusement Oceansize et qu’on ne peut cautionner.