Groupe : Fischerspooner

Producteur : Fischerspooner, Tony Hoffer, Nicolas Vernhes et Mirwais Ahmadzai

Distribution : Capitol

Année : 2005

Genre : Electro-pop

Les Américains de Fischerspooner sont de retour pour une nouvelle odyssée électro-pop, de nouvelles aventures électroniques tout au long desquelles on croise tout ce que la scène US comprend de plus clinquants mais aussi de plus freaks. Freaks comme les sons et les beats d’un groupe souvent taxé de putassier et d’opportuniste, mais qu’on prend ici d’un bloc tant il est capable de nous transmettre une euphorie hédoniste et branlante comme on n’en fait de moins en moins. Sauf peut-être Scissor sisters dans un autre genre. Avec son électronique pulpeuse et dévergondée, « Odyssey », comme le premier album du duo, ressemble à une mannequin, sexy et aguicheuse, qui bénéficie d’une hype surdimensionnée pour son tour de poitrine mais à la hauteur de son charisme (« Cloud »). A la différence qu’ici, au final, quoiqu’on n’en dise, les titres de Fischerspooner restent. Ce sont des morceaux sur lesquels on revient régulièrement. Il n’y a pas de raison que cela change avec « Odyssey » bien que Fischerspooner ne joue plus dans les mêmes bacs à sable. Moins axé dance-floor, plus organique et humain (« Everything to gain »), « Odyssey » prend sa source dans la certaine pop synthétique des années 80 (« We need a war », « Happy »). Ouverte et flamboyante, la musique de Fischerspooner répond aux échos du monde de l’électronique de la plus belle des manières. C’est-à-dire en suivant les évolutions du genre, en se raccrochant à sa modernité, tout en demeurant impeccablement personnel. « Odyssey » n’est que le début de l’aventure.