Groupe : Beck

Producteur : Beck Hansen

Distribution : Geffen

Année : 1999

Genre : Funk blanc

Nous aurait-on menti? Beck ne serait il pas un grand noir avec des lunettes psychédéliques loufoques? Après avoir défiguré le folk, altéré la country, abîmer la pop et le hip-hop, Beck travestit le funk. Loin de ses aventures mélodiques précédentes où l’Américain mettait la musique antique US sous perfusion acidifiée, sous goutte-à-goutte fortifiant, il opère aujourd’hui à cœur ouvert un style longtemps dénigré qui pourtant faisait danser les chaumières. Avant Beck s’attaquait aux tripes et au cerveau, maintenant il joue avec les organes génitaux et affole les sens. En passeur génial, le petit blondinet intègre toutes les qualités d’une musique organique pour exciter les midinettes, faire mouiller les vierges. Destiné tout de même à un public rock, ce nouvel opus nous fera danser jusqu’au bout de la nuit les yeux pétillants en matant immoralement les déhanchements des filles (ou des garçons) redevenues peu craintives. On les mènera dans la bagnole et l’on passera une seconde couche de « Midnite vultures » pour finir le travail. Un fantasme que ce putain de bon disque nous envoie en pleine gueule. Meilleur album de funk blanc depuis des lustres, "Midnite vultures" regorge d'appâts érotiques. Il débute sur des chapeaux de roues avec "Sexx laws". Beck s'amuse à être branché années disco au travers de quelques morceaux d'anthologie comme les très funky "Mixed bizness" et "Get real paid", le hip-hop soul presque R&B "Hollywood freaks" ou le somptueux "Pressure zone". Quoique touche Beck, c'est une totale réussite. Beck est vraiment un recycleur de génie.