Groupe : Manu Chao

Producteur : Non disponible

Distribution : Because

Année : 2007

Genre : Pop-world

A ceux qui en doutaient encore à l’écoute de l’entraînant « Rainin in paradize », à ceux qui doutent de tout, « La Radiolina » le confirmera. Manu Chao s’est électrifié, Manu Chao s’est américanisée, Manu Chao s’est musclé. Pas une chanson n’aura ses influences, ses racines, ses dérives dans le blues, la country, le folk, la fusion et ses guitares primordiales. Et si Manu chao n’est pas (il ne faut pas abuser) devenu l’ombre des black keys (il conserve une forte intonation latine avec des titres comme « La vida tombola »), il a traversé le Mexique en provenance de l’Amérique du sud pour se construire un nouvel itinéraire aux USA (« The bleedin clown ») où il est devenu une star musicale, un star de l’alternative politique. Des Appalaches à la cote Est, des grands lacs au sud profond, bien des paysages sont traversés où comme un oracle délivrant son message à des non convertis, Manu Chao de cesse de s’exprimer. Des messages concernant les travers de la première puissance mondiale et de la mondialisation. C’est à la fois la qualité de ce disque mais aussi sa limite. S’il a moins de charme latin, moins de force vivante et bourgeonnante, « La radiolina » se laisse écouter avec facilité et surtout plaisir et nous emmène dans un voyage inhabituel pour Manu Chao. Un voyage que l’on croit sincère pour ce nouveau transformiste. Mais le changement n’est il pas source de vie ?