La première fois que nous avons entendu le rock survitaminé de Naast, c’est à la radio, sur le Mouv’ certainement, avec le single « Mauvais garçon ». Ouais bof, avions-nous envie de leur dire. Pas de quoi casser trois pattes à un canard. J’ai toujours trouvé cette expression débile, c’est donc une expression qui colle parfaitement bien au rock’n’roll. Puis nous avons reçu « Antichambre » et l’avons écouté avec quelques a prioris, il va s’en dire. Qu’elle fut donc notre surprise, lorsqu’au détour d’une série de titres, nous nous sommes surpris en train de dodeliner la tête par réflexe (« Sublimation »). Qu’elle fut donc notre surprise lorsqu’à la fin de « Antichambre », nous fûmes pris d’une irrésistible envie de le repasser une nouvelle fois. Et de le remettre sur la platine encore et encore. « Antichambre » est un pur disque de rock’n’roll, en français s’il vous plait, c'est-à-dire un disque un peu vain sur lequel quatre adolescents se déchaînent (« Je te cherche »), lâchent les chiens et, par leur fougue, leur énergie, leur angélisme stylisée, nous en mettent plein la gueule (« Va et vient », « Tu te trompes »). Avec une vraie simplicité mélodique, ils nous emballent en une poignée de riffs dévastateurs. Avec une fausse superficialité, ils ont choisit d’aller droit au but. Naast emmène le rock français sur un volcan. Ils sont parés pour l’allumage. Attention, à l’explosion. |